Premier jour [Réservé Alice][FINIT]

Assise à l’arrière du taxi, Selene regardait par la fenêtre le paysage défiler sous ses yeux. Le soleil brillait de mille feux dans le ciel. Un sourire amusait se dessina sur ses lèvres, ces vacances n’allait certainement pas être de tout repos pour sa sœur qui fuyait la chaleur comme la peste. Selene la surnommait d’ailleurs « Princesse de la Nuit », elle trouait que ça allait très bien avec l’attitude vampiresque et la peau blême d’Alice. La jeune femme soupira, elle allait enfin pouvoir changé d’air, voir de nouveau visage, de nouveau paysage… et surtout cesser de voir la face de porcelet flasque de son beau père. Ce voyage était sans doute la meilleure idée qu’il ait jamais eut.

Le regard de Selene glissa vers l’avant du véhicule et sursauta en voyant qu’il n’y avait personne à la place du conducteur. Puis elle se souvint qu’elle n’était plus en Angleterre et relâcha la pression qu’elle exercé sur son siège. La jeune femme jeta un coup d’œil à sa sœur qui, tournée vers la fenêtre, restait silencieuse. Ce trait de caractère gênait souvent les gens –comme le chauffeur qui ne cessait de lui jeter des coups d’œil mal à l’aise-, mais Selene trouvait cela reposant. Sa sœur était l’une des rares personnes avec qui elle pouvait passer du temps sans discuter, chacune ayant son occupation, et ne se sentait pas obligé d’émettre des sons inutile, de soupirer ou encore de tousser pour meubler… C’était une qualité qu’elle apprécié tout particulièrement que malheureusement son meilleur ami, Michael Corvin, n’avait pas. Il parlait tout le temps, mais c’était pour dire des chose intéressantes ou amusante –la plus part du temps malgré lui-, et il savait être discret quand il le fallait. Elle ne pouvait donc pas lui en vouloir.

-Euh… on est arrivés…

Se risqua le chauffeur du taxi, hésitant, arrachant Selene à la contemplation de sa sœur. Elle se tourna vers lui d’un air peu vif, puis réalisa ce qu’il avait dit. La jeune femme lui sourit en lui tendant la monnaie. Après l’avoir remercié, elle sortie du véhicule à la suite de sa sœur.

Selene se approcha du coffre pour prendre leur baguage mais il se précipita dehors pour le leur ouvrir. Geste inutile, certes, elle en était capable, mais elle lui sourit poliment tout de même, après tout il avait essayé d’être galants. C’était tellement rare de nos jours…
Mais sa serviabilité s’arrêta là car il leur porta leur valise pendant deux mètres et les posa au sol. Selene eut un haussement de sourcils peu convaincus mais le remercie une nouvelle fois. La jeune femme pris donc son sac et le mit difficilement sur son épaule tandis que sa sœur en faisait de même. Puis elle entrèrent dans l’hôtel 4 étoiles. Selene balaya le hall du regard avec un léger sourire, puis son regard s’arrêta brusquement sur un homme, de dos, en costume et un cigare à la main. Elle se crispa et se surpris à détourner vivement la tête. Cependant lorsque l’étranger se retourna, elle conclut qu’il ne s’agissait pas de Patrick.

*Et comment serait il arrivés ici avant toi ? En se cachant dans la soute à baguage ?*

Elle leva les yeux au ciel. Il était vraiment tant qu’elle voit de nouveau visage, ce pervers l’obsédé.

Selene pris donc une profonde inspiration avant de se rapprocher du comptoir. Elle fit ce que l’on appelle un « Check in » puis remercia la dame de l’accueil lorsqu’elle lui donna les clefs. La jeune femme se retourna vers sa sœur avec un sourire et se dirigea vers l’ascenseur. Avant qu’elle ne puisse appuyer sur le bouton, un jeune homme se précipita et le fit à sa place. Elle lui jeta un coup d’œil étonné et fit un sourire polis en voyant le sourire golgate qu’il affichait en la regardant. Selene soupira et posa son sac sur le sol, elle se fit rapidement un chignon décoiffé, ses cheveux détachés lui tenant trop chaud. Elle jeta un coup d’œil à sa sœur, vêtue de son éternel ensemble de cuire. Comment pouvait elle ne pas avoir chaud et restait magnifique, sans même transpirait ?

*Un vampire, je l’ai toujours dit !*

Elle jeta un coup d’œil au jeune homme et un sourire amusait se dessina sur ses lèvres lorsqu’elle vit qu’il dévoré ni plus ni moins sa jumelle du regard. L’ascenseur ouvrit ses portes et elle y entra suivit de sa sœur et de l’inconnu. Ils montèrent ans échangé un mot, ce n’est pas faut d’avoir essayé » de la port du jeune homme qui lançait des « pff, quelle chaleur ! Vous ne trouvez pas ? » Où Selene hochait la tête poliment et ou Alice ne répondait même pas.

Enfin l’ascenseur s’ouvrit et elles furent débarrassait de lui, qui leur fit un signe d’au revoir.

Selene et Alice se dirigèrent donc vers le numéro de leur chambre et la jeune femme ouvrit la porte. Aussitôt, l’air froid de la climatisation vint les rafraîchir. La brunette soupira tandis qu’un sourire se dessiner sur ses lèvres : C’était là que la véritable aventure commençait.

Dès qu'elle fut sortie de l'avion, Alice sut qu'elle allait maudire Patrick durant toutes les vacances. Une chaleur harrassante lui tombant dessus avec la grace d'un mamouth s'élançant dans les airs, elle réalisa non sans une certaine frustration qu'il lui fallait retirer son long manteau de cuir sous peine de mort subite. Comme d'ordinaire, l'aéroport était bondé et les deux soeurs durent attendre près d'une heure avant de mettre enfin la main sur leur bagages. Trouver un taxi ne fut pas plus simple mais elle finirent par s'aquitter de cette tache avant 3 heures de l'après midi.

Pendant l'heure de trajet qui les séparait de l'hôtel, la jeune femme eut le profond soulagement de gouter aux plaisirs de l'air conditionné. Profitant de ces courts instant de fraîcheur, elle se détourna vers la vitre, sachant que sa soeur comprendrais parfaitement le message sans mal le prendre : elle n'avait aucune envie de parler. Selene était compréhensive et malgré le fosser de différence qui sépérait les deux jumelles, elles concordaient souvent en pensées et se comprennaient l'une l'autre. Une grimace plissa amèrement les lèvres d'Alice lorsqu'un éclat de soleil lui blessa les yeux. Obligée de les fermer a demi, elle contempla sans entousiasme le paysage qui s'étallait devant ses yeux. Au delàs de la route d'une pauvreté exemplaire s'étallaient une succession de plages sablée, sur lesquelles des palmiers semblaient pousser de n'importe où ; quelques morceaux de cartons volaient, accompagnés de poussière ou de feuilles morte jaunies par la chaleur. Si beaucoup se seraient extasiés face à ce paysage, la jeune femme le trouvait sans charme et morne.

Enfin, le taxi s'arrêta devant l'hôtel qu'elles allaient habiter pendant ses longues vacances destinées à les éloigner de cet abrutit de Patrick qui leur servait de père. Alice sortit de la voiture et du s'y appuyer un instant, sentant sa tête lui tourner a cause de la chaleur. Elle laissa sa soeur s'occuper de payer de chauffeur puis l'aida à porter ses valises avant de se précipiter dans le hall du Golden star, qui était, elle l'esperait fortement, climatisé. Elle ne fut pas déçue en voyant le luxueux marbre qui s'étallait à ses pieds. C'était beau, c'était propre, une surface immaculée et fraîche, exactement comme elle les aimait.

*Heureusement qu'il est bien puisque je sens que je ne vais pas en sortir...*

Elle attendit un instant sa soeur puis elle monèrent ensemble dans l'assensseur, accompagnée d'un homme auquel Alice ne prêta aucune attention, si bien qu'elle ne remarqua même pas qu'il la déshabillait des yeux. D'un certain coté, c'était peut être mieux ainsi... Elle finirent par arriver au cinquième étage, où devait se trouver leur luxueuse chambre. "Une des plus belles de l'hôtel" avait minaudé Patrick en agitant les billets sous son nez. En plus d'être idiot il était innatentif au possible. Croyait il vraiment faire plaisir à sa fille en l'envoyant à la mer alors qu'elle haïssait tout ce qui ressemblait de près ou de loin au soleil ?

Cependant, en découvrant la chambre, Alice fut rassénéré. Des volutes d'air froid mordirent son visage lorsque sa soeur ouvrit la porte. Les lèvres légèrement étirées en ce qui pouvait s'interpréter comme un demi sourire de satisfaction, Alice suivit Selene dans l'habitation. Elle posa sa valise dans le petit couloir d'entré puis partit à la découverte de la pièce ou elles dormiraient. Deux lits king size au matelas aussi confortable qu'un coussin occupaient une bonne partie de la pièce. Chacun d'eux avaient une petite table de nuit d'un bois clair pas désagréable a regarder. La décoration était trop moderne au yeux d'Alice mais elle deait reconnaître que cela ne manquait pas de goût. Elle avait craint, en venant ici, de tomber sur un mur jaunâtre et des rideau oranges, comme c'était la mode dans les destinations chaudes. Elle fut soulagée de trouver des double rideaux rouges dissimulant les immondes rideaux jaune pisseux.

Elle fit ensuite un tour à la salle de bain qui était à l'image du hall. Propre, spacieuse, carrelée de marbres. Il y avait deux lavabo et deux endroits où les soeurs pourraient ranger leurs affaires de toilette respectives. Le reste de l'habitation était commune à tous les hôtels, si ce n'était le petit salon de la suite dans lequel elles avaient une télé, un petit bureau avec une prise de connexion a internet et un divan sur lequel s'assoir.

"Je m'attendais a pire..."

Commenta t elle après sa petite visite. Il lui était très difficile d'avouer que probablement pour la seule fois de sa vie, patrick avait fait quelque chose corectement. Il était tellement plus facile pour elle de critiquer négativement, c'était le rôle de Selene de voir le bien partout. Là encore elles se completaient.

Selene sourit en voyant leur chambre d’hôtel. On l’avait prévenue que se serait luxurieux mais elle ne l’imaginer pas à ce point. La jeune femme y pénétra donc et tendis que sa sœur alla dans la salle de bain, elle se dirigea vers la bais vitrés. Elle ouvrit le rideau et se trouva face à une vue magnifique : au sol, une immense piscine entouré de palmier était creusée, et de la végétation et du sable s’étendant à perte de vue et enfin… la mer. Un large sourire prit place sur ses lèvres.

Elle devait avouer avoir été quelque peu réticente lorsque Patrick lui a offert ce voyage, elle ne s’avait pas top ou il aller l’envoyer… Mais après s’être documenté sur cette destination pendant des heures elle en avait convenues que ce n’était pas dangereux et donc avait accepté d’y aller pour s’éloigné de lui... Et maintenant qu’elle y était, elle sentait sone esprit se libéré pour la première fois depuis longtemps. Se faisant déjà une liste des choses qu’elle allait devoir faire, Selene ouvrit al fenêtre pour aller sur le balcon. Tout d’abord elle allait devoir aller à la piscine, pour se rafraîchir mais aussi pour rencontrer des gens, cependant si elle voulait se rincer l’œil, c’est plutôt à la plage qu’elle devrait aller. Un sourire satisfait se dessina sur ses lèvres.

La jeune femme se retourna en entendant la voix de sa sœur dire qu’elle s’entendait à pire. Elle lui sourit et entra de nouveau dans la pièce principale, prenant garde à refermer la fenêtre pour de pas faire entrer la chaleur.

« C’est assez agréable d’être ici, je trouve »

Répondit elle en se rapprocha de sa sœur. La jeune femme se pencha pour prendre sa valise et la posa sur le lit qui-elle l’avait décidé- serait le sien. Après tout il était inutile de demander son avis à sa sœur, elle voudrait choisir celui plus prés de la climatisation et Selene celui plus prés de la fenêtre… Elles concordaient.

La jeune Anglaise souffla et se passa le revers de la main sur le front avant de détacher sa longue chevelure soyeuse, mais rejoindre ses cheveux en un sorte de chignon assez haut et encore plus décoiffé que le premier. Elle soupira puis haussa les épaules.

*Never Mind*

La jeune femme sortit donc de manière ordonné ses affaires de son sac pour les ranger progressivement vers le placard à coté d’elle. Lorsqu’elle eut finis de disposer ses vêtements, elle s’attaqua à son papier, à ses livres, à son album photo. Une fois son rangée, Selene se retourna vers sa sœur avec un sourire. Elle regarda sa tenue avec un léger soupir, était-ce peine perdu que de lui demander de se mettre en maillot de bain ? Alice était mignonne et avait un corps sublime, la question se poser alors, pourquoi ne se montrait elle jamais ?

*Et si je te dis que vous avez le même corps et que tu ne te montres pas non plus ?*

Stopper dans sa critique –qui n’en était pas une- par elle-même, la jeune femme s’assit sur son lit.

« Alors qu’est ce que tu compte faire aujourd’hui ? »

Lui demanda t elle avec un sourire, balançant gracieusement es jambes en l’air comme une petit ballerine.

Les bras croisés, adossée à l'encadrement de la porte, Alice hocha légèrement la tête pour approuver ce que disais sa jumelle. Plutôt agréable oui, c'était le mot. Etre dans cette chambre en tout cas, cependant la jeune femme sentait gros comme une maison que le restaurant était en plein air, ce qui en d'autres termes signifiait : l'odeur de l'iode, un vent salé capable d'emmeler les cheveux d'un chauve, des guèpe promptes a vous rendre visite et bien sur une chaleur écrasante qui entrainerait forcément transpiration et coullement de maquillage... A cette pensée plus que déprimante, Alice soupira et empoigna sa valise qu'elle lacha sans délicatesse sur le lit que sa soeur lui avait laissé. Parfait, il était près de la clim et loin de la fenêtre ! Elle n'avait aucune envie de se faire narguer par des palmiers foireux.

Une moue dubitative sur les lèvres, Alice sortit d'abords les trois longues robes qu'elle avait apportées. Une à la jupe longue de velour noir et au bustier de tissus rouge, une entièrement noire aux brodures argentées et la dernière blanche et légère, probablement la seule qu'elle pourrait porter s'il faisait toujours aussi chaud, puisque la seule a être aussi claire. Elle les rangea soigneusement dans son armoire, puis sortit toute une collection de corsets de cuir ou de tissus, tous plus sombres les un que les autres. Elle les rangea dans un tiroir, en compagnie de trois ou quatre jupes assez courtes, qu'elle portait très rarement mais avait décidé d'amener pour les vacances. Elle savait que malheureusement elle ne pourrait tenir longtemps vêtue de latex, ses jupes de cuir allaient certainement enfin lui servir. Elle finit de replire ses tiroirs avec les sous vêtements qui lui restaient, de couleurs à l'image de ses vêtements.

*ceci étant fait...*

Elle prit délicatement la guitarre qu'elle avait callé au fond de sa valise dans sa housse de protection puis la posa contre le mur, a coté de son lit. Inutile de la ranger, elle allait souvent en jouer cet été, cloitrée dans sa chambre , il faudrait bien qu'elle trouve quelque chose pour s'occuper. Elle eut un léger pincement au coeur lorsqu'elle réalisa qu'elle jouerait seule dans sa chambre tandis que les trois autres membres de son groupe s'entraîneraient dans le garage de Lucian dans la bonne humeur qui caractérisait leurs répétitions. Heureusement, elle avait pensé à prendre son ordinateu afin de leur faire parvenir ses derniers textes et dernières partitions. Ils auraient de quoi s'occuper... Parlant d'ordinateur, elle le ramassa et le posa sur le bureau, à une place qui semblait avoir été créée pour l'accueillir.

Fouillant dans le fond, elle sortit de son sac quelques livres dont la majorité parlaient de vampires puis les posa dans le tiroir de sa table de nuit. Elle tira ensuite un petit album photo qu'elle s'empressa de cacher sous quelques corsets histoire que sa soeur ne tombe pas dessus. Pas qu'elle ai vraiment des choses a cacher mais cela la dérangerait que Selene voit qu'il contenait quelques photos de Michael. Elle savait que cette crainte était pour le moins stupide car elle ne voyait pas elle même ce qu'il y avait de génant à avoir des photos d'un ami, mais on ne savait jamais. Enfin, elle sortit ses produits de toilette et les installa dans la salle de bain. "Crème solaire écran total pour peaux claires" et "biafine" allaient être ses plus grands alliés cet été.

Après avoir refermé la petite porte du placart de la salle de bain, Alice revint dans la pièce principale et sortit de l'autre valise son ampli et sa chaine hi-fi ainsi que la collection de CD qu'elle avait apporté au cas ou son I-pod lachait. Quand on partait dans un endroit cpmme les caraïbes, où les habitants -ignorants étaient ils- vous regardaient avec des yeu ronds quand vous prononciez le mot "Metallica", il fallait savoir se préparer aux pires éventualités.

Harrassée, Alice se laissa tomber sur son lit et s'adossa au mur. Ainsi installée, elle regarda sa soeur finir de ranger ses affaires d'été dans son placard. Sa soeur, si douce, si souriante si... normale. Alice avait toujours eut un léger sentiment d'infériorité par rapport à elle, trouvant Selene plus jolie qu'elle en plusieurs points et plusieurs angles. C'était aussi pour cela qu'elle avait décidé de marquer a ce point la différence, pour ne plus entendre les "elles se ressemblent tellement" mielleux des amis de leurs parents. Oui, elles se ressemblaient mais il y avait le petit ange et la psychopathe. Heureusement pour la deuxième, l'ange était gentil en plus de ses qualités.

"Je vais rester dans la chambre cette après midi... je suis fatiguée."

Répondit Alice, sautant sur l'excuse du décallage horraire. Elle aurait tout le temps de réfléchir à d'autres excuses dans la journée, pendant que Selene découvrirait seule la piscine ou la plage.

"Tu sors ?"

Selene hocha la tête quand sa sœur prévint qu’elle allait restait dans al chambre ce jour là. Pourquoi cela ne l’étonnait il pas ? La jeune femme espérait simplement que cette excuse de « je suis fatiguée » ne serve pas à Alice tous les jours, elle aussi devait sortir, respire l’air d’un nouveau monde, voir une nouvelle population, et enfin se détendre. Sa sœur était trop dans son monde, isolée et loin des êtres vivants… Elle était souvent seule et Selene était persuadé que ce qu’il lui fallait c’était changé d’air et peut être même… avoir un petit ami… Elle ne lui en avait jamais parlé bien sur, sous peine de se faire réprimander et d’entendre sa jumelle pester contre l’univers entier.

« Je pense que je vais sortir aujourd’hui, oui. Pour visiter un peu les alentours de l’hôtel, peut être que j’irais à la plage, tout dépend… »

Répondit elle en se penchant vers sa valise. Elle en sortis un lecteur de CD et un disque. La jeune femme le brancha et appuya sur « play ». Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsque les premières notes de la chanson Fade To Black du groupe Metallica retentirent. Elle se dirigea vers la salle de bain en chantonnant les paroles de cette musique. Elle savait qu’Alice l’apprécier aussi beaucoup. Et pour l’amadouer il n’y avait rien de mieux que de lui faire écouter un de ses groupes préférés… Peut être Disturbed l’aurait il mit tout à fait en terrain ami mais il était difficile pour Selene d’écouter ce groupe sans se crisper à chaque « cris ».

La brunette enfila donc son maillot de bain blanc deux pièces et ressortit de la salle de bain en mettant son paréos de la même couleur autour de sa taille. Puis elle vint s’allonger sur son lit, prés de sa sœur.

« Tu es sur que tu ne veux pas venir ? »

Demanda t elle une dernière fois, ne voulant pas paraître trop insistante.

« A l’ombre il ne fait pas trop chaud et si tu te mets de la crème solaire avant d’aller dans la piscine pour te rafraîchir, tu n’attrapera pas de coup de soleil... »

Argumenta t elle en levant un regard faussement innocent vers sa sœur, enroula son index dans une mèches rebelles de ses cheveux. Puis un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’elle secouait la tête. Si elle n’arrivais pas à la convaincre avec ça elle n’aller pas insister d’avantage encore… Mais elle parviendrait tôt ou tard à faire sortir la marmotte de son trou !

La brunette soupira et roula sur le coté, mettant un main sur son ventre mince. Elle fixa un instant le plafond et fermant les yeux lorsque la climatisation lui parvint au visage. Pendant plusieurs minutes elle ne dit rien jusqu'à ce que la chanson change pour devenir : If I Die Tomorrow de Motley Crue, encore une chanson qu’elle adorait car très belle et pas agressive, de plus le refrain était puissant. Elle jeta un nouveau coup d’œil à sa sœur pour voir si cette musique l’avait plus décidé que l’ancienne… en vain.

Selene se redressa donc et, se mettant devant la glace, entreprit de se badigeonner de crème solaire. – sa peau claire en prenait toujours un coup quand elle partait en vacances au soleil… A croire qu’elle aussi était un vampire comme sa sœur-. Mais la chose qui les différenciait à ce niveau là, c’était que Selene adorait le soleil, bronzé, ce baignait, et Alice détestait tout ça…

*Tant pis pour elle, elle ne verra pas les beaux jeunes hommes musclés qui font du volley prés de la plage*

Plaisanta t elle avec un sourire.

Alice ne put s'empêcher de plisser légèrement le nez lorsque sa soeur la prévint qu'elle allait certainement aller à la plage ou visiter les environs de l'hôtel. Puis elle se reprit, après tout Selene adorait se baigner, lézarder sur la plage pour permettre à sa peau de lait de prendre une légère teinte caramel. Et le pire c'est que ça lui allait très bien... tant qu'elle ne s'exposait pas trop longtemps, des fois elle revenait rouge vif, une fois, elle était même devenue légèrement jaune.

Aux yeux d'Alice, il n'y avait pas mieux que le teint naturel, celui avec lequel on était né, alors pourquoi s'infliger la souffrance de rester des heures enduites de crèmes poisseuses sur laquelle se collaient toutes sortes de grains de sables ? Sans compter les nombreux sifflements que les jeunes femmes d'une vingtaine d'années provoquaient chez l'espèce masculine, les rappeur qui ne pouvait s'empêcher de mettre leur musique, les enfants qui criaient, les baleines qui faisaient du monokini histoire d'écoeurer tout le voisinage, les dragueurs qui ne comprenaient pas que les filles n'avaient absolument pas envie de savoir comment il s'appelait ou de passer quelques minutes avec lui derrière la dune la plus proche.

Soudain, les premières notes d'une musique a priori douce vint tirer Alice de ces pensées sordides qui avaient déjà commencé à tracer un plis contrarié entre ses sourcils. La moue crispée qui avait étiré sa lèvre inférieur se détendit lorsqu'elle reconnu Fade to Black, un des morceaux les plus mélodiques de son groupe culte, Metallica. D'ordinaire, elle préférait les sons un peux plus trash comme ceux de Disturbed, mais Metallica faisait une exception, leurs chansons, même les plus douces, dégageaient toutes la force de milles autres. Elle ferma les yeux et se laissa bercer par les subtiles accords de guitarre mêlés à la basse agile de Cliff Burton.

Elle rouvrit cependant les yeux lorsque sa soeur lui parla de nouveau et un instant elle lui jeta un regard courroucé, comme si l'avoir sortie de son écoute était la chose la pire au monde, puis son visage se "radoucis" pour reprendre son éternel masque de glace. Tandis que Selene essayait de trouver les arguments pour la convaincre de venir, Alice ne empêcher ses yeux de glisser sur le corps mince et tonique de sa soeur parfaitement mis en valeur dans le -ridicule- bikini qu'elle portait.

*J'ai le même corps moi ?*

Ne put elle s'empêcher de se demander, sachant qu'une réponse positive lui plairait fortement.

"35 à l'ombre, c'est trop pour moi."

Répondit Alice dès que sa soeur eut cessé de parler.

"A supposer que j'arrive en vie jusqu'à la piscine, je n'ai pas de maillot de bain."

Se justifia t elle de son éternel sarcasme. Elle avait très vite réalisé que si l'attitude distante qu'elle adoptait était une muraille protéctive, l'ironie était une arme et le sarcasme un bouclier. Retranchée derrière ses armes de guerre, la jeune femme se sentait forte et en sécurité. Et, elle devait l'avouer, il lui arriver parfois de se sentir supérieure à cause de cela. C'était une des raisons qui la poussaient à vouloir protéger sans cesse Selene. La jeune femme était sans aucunes protection psychologique, alors elle était prête à la défendre.

Voyant que Selene ne réplicait pas a sa remarque, Alice se remit en arrière sur le lit et réalisa que la chaine jouait à présent la chanson suivante. If I die Tomorow, de Mötley Crüe, encore une chanson qu'elle avait écouté en boucle pendant des heures. Le refrain lui faisait toujours ressentir quelque chose qu'elle n'arrivait pas a définir. Elle avait tenté maintes fois de mettre le doigt dessus sans parvenir à détecter la cause de cette sensation, ou ce sentiment. D'où il vienne, elle aimait cela, comme peu souvent dans sa vie, cela la faisait se sentir vivante.

"J'irai au restaurant vers 7 heures, tu veux qu'on se rejoigne ?"

Demanda t elle après un moment. Dans le fond elle était pratiquement certaine que sa soeur lui proposerait de repasser à la chambre pour qu'elles descendent ensemble, mais par principe, Alice préférait poser la question de sorte qu'elle puisse décliner au lieu de lui un poser un "tâches de rentrer avant 7 heures j'ai faim". Son indépendance la poussait à respecter celle des autres à l'extrème.

Selene roula des yeux lorsque sa sœur lui sortis le prétexte du maillot de bains. Elle patienta un instant puis se tourna vers elle. Les yeux fermés, le visage « détendus » -du moins aussi détendus que Alice pouvait l’être-, la jeune femme avait une nouvelle fois quitter la planète terre. A quoi pensait elle ? La jeune femme eu un soupir et se releva pour se mettre devant la grande glace en face de leur lit. Puis un sourire espiègle se dessina sur ses lèvres et elle se retourna vers sa sœur.

« Tu sais Alice, j’ai emmener deux maillots de bains, l’autre et noir avec des bordure rouge. »

Expliqua t elle avec un sourire fière d’elle. Quel argument sa sœur allait elle répondre à cela ? Se faisait penser à un commentateur de match de football, Selene préféra s’arrêter là et se tourna de nouveau vers la glace. Elle se tourna légèrement pour se regarder de dos. Après un instant elle se tourna de nouveau vers Alice.

« On se rejoint au restaurant à 7 heure ? »

Demanda t elle, parlant sur la voix de sa sœur, elle su tut, confuse et réalisa qu’elle venait de dire la même chose. La jeune femme haussa les sourcils.

« Ca me va… »

Répondit elle en lui tournant de nouveau le dos. Comme quoi les gens pouvaient dire ce qu’il voulait, elles avaient au moins la même suite d’idée et bien que très différentes l’une de l’autre, Selene ne pouvait pas la renier… Alice n’avait jamais était très démonstrative, pourtant elle aimait Selene et cette dernière le savait, elle n’avait jamais ressentit un manque d’amour du cotés de sa sœur… Pourtant elle avait déjà entendus des amis à elle se dire « Elle a pas l’air de l’aimer sa sœur ». Quelle bande de beaux crétins ! Ne leur a ton jamais dit de la fermer quand on ne savait pas de quoi on parler ?!

Selene saisie le peigne et se mit à coiffer inutilement sa chevelure soyeuse et lisse. Encore un trait de caractère qui les différencier, -non pas le fait quel soit plus coquette que sa sœur, bien que ce soit le cas-, mais leur cheveux. Elle n’en avait jamais parlé mais Selene savait que, si à l’âge de 13 ans Alice avait décidé de se couper les cheveux à la nuque, c’était pour ne plus lui ressembler. Pourquoi ? Pour se démarquer ? Elle n’avait pas besoin de ça, Pour être unique ? Elle l’était déjà, Ou peut être parce qu’elle ne trouvait pas sa sœur assez jolie pour être comme elle… Et là Selene devait admettre qu’elle était d’accord. Quoi que même quand elle avait les cheveux longs, les jeunes femmes admiraient sa sœur. Mais cette nouvelle coiffure lui donnait plus encore de caractère, elle était impressionnante et charismatique.

Elle était fière de montrait une photo d’elle avec ses lentilles de contacts bleus et ses fausses de dents de vampire pour pouvoir dire : « This is my sister » à toute personne successible de vouloir l’embêter… Mais malheureusement –ou plutôt heureusement- elle n’eut jamais à le faire...

La jeune femme reposa machinalement son peigne et alla s’assoire prés de sa sœur. Elle la regarda un instant, ses mains poser sur ses chevilles, les lèvres entr’ouverte. Elle sembla hésiter.

« Au faite Lily… Je ne te l’ai pas encore dit mais… Michael va venir… »

Alice fronça les sourcils lorsque Selene lui fit remarquer qu'elle avait apporté deux maillots dont un noir avec des bordures rouges. Certe, c'était moins ridicule que ces trucs à trianges dont els couleurs vives vous sautaient à la rétine mais pensait elle vraiment qu'elle sortirait en sous vêtement pour s'exiber sur une plage peuplée par un troupeau de beux qui ne marchaient qu'à la testostérone ? Non, que le maillot soit à petit coeur rose sur fond jaune ou noir et rouge, Alice préférait casser sa guitarre que de le mettre ... mauvais exemple. Heureusement sa soeur ne suivit pas le cours de sa réflexion ni ne relança le sujet, elle avait probablement réalisé qu'elle ne parviendrait pas à la faire changer d'avis.

Alice nota tout de même dans un con de son esprit que sa soeur avait ce maillot de bain moins ridicule et envisagea la possibilité de lui empreinter pour aller se baigner à la tombée de la nuit. Si elle détestait la plage le jour avec ses personnes collantes de transpiration, ces bruits de fritures et cette chaleur étouffante, elle avait toujours été curieuse de voir ce que cela donnait la nuit. Elle en était certaine, personne ne devait sortir mais plutôt se rassembler dans des lieux festifs histoire de "s'éclater grave" et prendre "des photos de ouf" à "faire péter" à la rentrer pour montrer aux "potes" comment on s'est "fendu la gueule à donf" pendant les vacances. Quoi qu'il en fût, elle n'imaginait que trop bien l'eau froide, la plage déserte, la lune briller dans le ciel et se refléter sur l'eau sombre et inquiétante, les quelques vagues emmettre un léger bruit ruisselant dans le silnece ambiant.

"A 7 heures à l'entrée du restaurant alors."

Décida t elle lorsque sa soeur, après avoir parlé en même temps qu'elle, lui dit que cette horraire lui convenait. 7 heures, timing stratégique puisque les gens prenaient l'apéritif à cette heure là. Autrement dit la pièce serait encore assez calme et peu peuplée.

Elle suivit Selene des yeux lorsqu'elle se mit à coiffer sa longue chevelure chataîn clair, inutilement puisqu'ils étaient déjà parfaitement lisses. Sa soeur avait gardé leur couleur de cheveux naturel ce qui lui donnait un air plus doux, comme à la plupart des filles qui restaient chataîn sans être tentée d'y ajouter des mêches blondes pour créer un parfait "effet minin pouffe". Ayant conscience de cela, Alice avait d'abord coupé ses cheveux au caré, puis quelques mois plus tard à peine les avait teint en noir de jais. Dès lors, plus personne ne l'avait jamais appellée Selene, et elle était certaine que sa jumelle ne s'était plus entendue nommée Alice.

Reposant son peigne, la jeune femme revint vers sa soeur puis s'assit en face d'elle, hésitante. Sentant qu'elle allait lui dire quelque chose et qui plus est une information importante, Alice se redressa et fronça légèrement ses sourcils noirs -teints eux aussi, lui témoignant toute son attention afin de l'encourager à parler.

"Corvin ?"

S'étonna Alice comme s'il pouvait s'agir d'un autre Michael.

"Mais qu'est ce qu'il vient foutre ici ?"

Continua la jeune femme comme si cela l'énervait, alors que dans le fond cette idée ne la dérangeait pas vraiment. En réalité ce qui l'irritait était d'être surprise. Et elle l'était parce que sa charmante jeune soeur n'avait pas jugé inutile de la mettre au courant de la venue de son ami avant d'être arrivé sur le sol maudit des Caraïbes. D'ailleurs, pourquoi ne l'avait elle pas prévenue ?

*Bordel Alice on s'en fou littéralement !*

"Quand arrive t il ?"

Demanda t elle de nouveau d'un ton parfaitement calme et contrôlé, bien qu'empreint d'une froideur qui était devenue habituelle a toutes ses paroles.

« Oui, Michael Corvin. »

Répondit Selene quoi que quelque peu surprise par la réaction instantané d’Alice. Puis elle plissa le front quand sa sœur demanda ce qu’il venait faire ici d’une manière plus impliqué qu’elle ne l’aurait pensée.

*Selene, en même temps c’est d’Alice de qui nous parlons, elle est toujours plus ou moins imprévisible…*

Et puis, si elle réagissait ainsi, c’était peut être que son meilleur ami ne la laissait pas si indifférente que… non ?

*L’espoir fait vivre…*

« Il va arriver dans une ou deux semaines m’a-t-il dit. »

Expliqua la jeune femme en passant en position tailleurs, posant ses mains sur ses chevilles. Puis elle sentit que quelque chose lui manquait alors elle se leva pour aller chercher du vernis à ongles. En reprenant la même posture sur son lit elle entreprit de se faire les ongles des pieds.

« Il voulait prendre des vacances lui aussi et m’a demandé si cela ne me dérangerais pas qu’il vienne. Je lui ai répondu que non, bien au contraire ça nous permettrait d’être moins dépaysé… »

Elle avait ensuite ajouté « … Et ça ferait très plaisir à Alice », mais ça elle se garda bien de le lui dire. Après tout sa sœur et son ami étaient au moins aussi coincé émotionnellement, autant ne pas les embarrasser avec ça… Surtout lorsqu’elle avait vue le rouge montait au joues de Michael à cette annonce.

*Encore une raison qui lui faisait croire qu’ils seraient adorables ensembles…*

Lorsqu’elle avait environ 13 ans, Selene avait commencé à éprouver des sentiments autres que de l’amitié pour le jeune homme. Oh, ce n’était pas de l’amour, juste de la forte attirance… Seulement, c’était à cette même période qu’il avait commencé à lui parler de ses sentiments pour sa sœur.... Elle avait était tellement écoeuré que pendant prés d’une semaine elle ne lui avait pas adressé la parole –sans vouloir lui donner le véritable raison d’ailleurs- . Après tout elles étaient jumelles, non ? Cela voulait bien dire qu’elle était identique ? Alors pourquoi préférait il une fille qu’il ne connaissait pas à sa meilleure amie ? Les temps passant elle se rendit compte à quel point sa jalousie était stupide, elle avait simplement eut peur qu’un jour il l préfère Alice à elle…

*Si ce n’est pas déjà le cas… Dans les films, face à l’amour, la meilleure amie ne fait jamais le poids très longtemps…*

Cette réalité avait était dur a accepté pour la jeune femme, puis elles s‘y était faite… gardant cependant en mémoire que si Michael était amoureux de sa sœur et non d’elle, c’était forcement qu’elle était plus jolie, ou plus intelligente… quoi qu’il en était, elle était mieux qu’elle ! Elle avait grandis avec cette idée en tête et aujourd’hui encore elle le pensait. Pourtant elle n’était plus jalouse –seulement parfois-…

La jeune femme peignit gracieusement l’ongle de son gros orteil pour se faire une « french manucure » -dont elle était très fière-.

« Il a aussi dit qu’il viendrait seul… »

*… Parce qu’il ne voulait pas te déranger…*

Mais encore une fois elle se garda de la lui dire.

Michael Corvin... Alice n'avait jamais compris l'obstination du jeune homme a la saluer en souriant tous les matins depuis la nuit qu'elle avait passé chez lui à l'age de treize ans sans même le connaître. A l'époque il n'était pour elle que le meilleur ami de sa soeur et il leur rendait un petit service, voilà tout. Pourtant les semaines passant, il était même venu jusqu'à échanger quelques mots avec elle -qui n'en avait absolument aucune envie puisqu'il s'agissait de loin la période la plus sombre de sa courte vie. Elle avait commencé par éprouver une profonde répulsion à l'idée de passer du temps avec lui, sentiment qui se transforma en terreur. Et au fil des mois, elle s'était acoutûmée a sa présence, reconnaissant qu'il savait ne pas se montrer envahissant.

Et puis un jour, il vint pas la voir, puisqu'il n'était pas au collège -pour cause de maladie. Ce jour là l'atroce réalité s'était imposée à l'esprit de la jeune femme : non seulement elle s'était habituée a sa présence et ses paroles légères, mais en plus cela lui manquait. Cela ne pouvait signifier qu'une chose qu'elle du s'avouer avec une réticence certaine : elle l'aimait bien. Cette dure révélation enfin ancrée dans son esprit, elle se montra légèrement moins agressive que d'ordinaire jusqu'à se comporter avec lui moin froidement qu'avec les autres. Il lui semblait même qu'elle lui souriait de temps en temps...

Dans le fond il faisait donc partie des rares personnes qu'elle accepterait de voir débarquer ici -et desquelles sa mère et Patrick ne faisaient évidemment pas partie. En réalité elles étaient tellement peu nombreuses que la jeune femme pouvait les énumérer : hors Selene et Michael se trouvaient bien évidement Lucian -ce qui n'allait pas sans dire Sonja- puis éventuellement pouvaient s'ajouter Pierce et taylor, les autres membres du groupe. Ces derniers au moins étaient ouverts d'esprit et n'avaient pas honte de leurs choix !

Alice hocha vaguement la tête quand sa soeur lui informa que leur ami viendrait d'ici une a deux semaines. En gros cela signifiait plutôt une que deux mais c'était une façon de la préparer à l'avance. Voyant sa soeur entreprendre de ses faire les ongles, Alice baissa les yeux vers les doigts de ses mains, parfaitement manucurés de noir, il était donc inutile d'en repasser une couche. Elle crut se rappeler cependant qu'elle n'avait pas procédé à une manucure de ses orteils depuis longtemps, étant donné qu'elle ne montrait jamais ses pieds. Saisissant l'occasion, Alce commença la lourde tâche de défaire les nombreuses attaches de ses bottes afin de pouvoir démouler son pied. Sur ce point de vue, tous ses vêtements étaient à l'image de ses bottes, elle avait un mal fou à y rentrer en s'en extirper tellement ils épousaient la forme de son corps.

"Judicieuse idée..."

Aprouva Alice tout en tirant violement sur sa chaussure lorsque sa soeur lui annonça que Michael viendrait seul. Elle n'avait aucune envie de supporter un de ses petits copains puérils ou une pouffiasse qui sèmerait ses hormones au grès du vent. Pas un instant il ne lui vint à l'idée que Michael était quelqu'un de bien, il pouvait avoir des amis interessant. Ce n'était pas son mode de fonctionnement en pensée, elle considérait chaque changement de plan comme une agression personnelle. Et lorsqu'on essayait de lui présentait quelqu'un, elle faisait inconciemment tout ce qui était en son pouvoir pour que cette personne la déteste, la craigne et donc l'évite, s'en était pathologique.

Une fois ses deux chaussures retirées, Alice du remonter sur ses molets les bas de la tenue de latex qui collait à sa peau, afin de pouvoir retirer ses chaussettes. Elle s'était toujours dit avoir la chance de ne pas puer des pieds avec ce qu'elle faisait subir à ses malheureux orteils. Un sourire légèrement soulagé aux lèvres, elle les agita un instant avant de s'emparer du pot de vernis noir. Elle avait été un instant tentée de mettre du rouge sang mais il fallait assortir les pieds aux doigts sinon ou allait on ?

"Michael... c'est quelqu'un de gentil."

Remarqua t elle tout en s'apliquant le pinceau sur son gros ongle. S'il y avait quelque chose capable de lui délier un temps soit peu la langue, il s'agissait d'une activité lui occupant les mains. De plus, il fallait avouer qu'elle était amadouée par la chanson Unforgiven qui passait derrière.

"Il a le cerveau au bon endroit si tu vois ce que je veux dire."

Fin de phras epurement réthorique : Selene verrait ce qu'elle voulait dire. Le but d'Alice en disant cela n'était pas uniquement de faire part à sa chère soeur de ses pensées pensitive à l'égar du jeune garçon. En réalité elle s'était toujours demandé pourquoi Michael et sa soeur n'étaient pas ensemble. Il était beau, elle était belle, ils s'entendaient à merveille. Etaient ils tous deux homosexuels pour s'obstiner à regarder autour d'eux ?

Selene haussa les sourcils lorsque sa sœur approuva le fait que Michael vienne seul. Donc, il avait eut raison, parfait, elle le lui dirait. Cela rendrait sans doute son ami heureux de s’avoir que pour une fois, Alice avait approuvé une de ses idées. Souvent, elle l’avait trouvé pathétiques à lui poser des questions sur sa sœur comme « Est-ce qu’elle t’a parlé de moi ? » ou encore « Est-ce qu’elle me regarde là ? » et la réponse était toujours la même « Euh… Pas tout à fait, non ». Puis elle avait finis par lui avouer que parler de sa soeur jumelle 24 heures sur 24 ne l’enjouer guère. Compréhensif, son ami avait cesser de parler d’elle –du moins il avait nettement diminuer ses sujets de conversations qu’alimenter Alice- et leur conversations purent redevenir ce qu’elles étaient, au grand bonheur de la jeune femme.

Selene regarda sa sœur sa mettre du vernis noir et rebaissa les yeux vers son vernis blanc avec un sourire amusé. Un sourcil septique s’arqua sur le visage de la jeune femme. Avait elle bien entendu les mots « Michael... c'est quelqu'un de gentil » provenant de la bouche sa sœur ? Elle la regarda longuement, un sourire bienveillant étirant ses lèvres puis détourna les yeux avec un léger soupir. Encore une chose qu’elle devrait dire à son ami… Mais en douceur pour éviter qu’il ne saute au plafond ou encore qu’il nous fasse une crise cardiaque.

*N’exagérons rien.*

« Oui il est adorable. »

Souligna t elle, en se mettant du vernis sur les autre ongles de ce pied ci. Après tout un petit coup de pub ne serait pas pour déplaire à Michael… Enfin, si… dans les faits, mais c’était le résultats qui comptais non ? C’est ainsi qu’elle ajouta :

« C’est vrai qu’il a tout de même un nombre de défauts limité. Il est dévoué, attachant, amusant… Malgré lui, certes mais bon… et en plus entre nous il n’est pas laid. »

*Ceci étant dit.*

Dit elle sans relever la tête de ses orteils.

Puis la jeune femme éclata de rire lorsque sa sœur poursuivit.

« … Oui c’est vrai aussi. »

Approuva t elle. C’était une petite perle rare : Un jeune homme qui croyait au véritable amour. Selene leva les yeux au ciel. Pourquoi disait elle cela comme si c’était le seul ? Non ! Ce n’était pas possible ! Ce serait trop injuste que le seul homme y croyant soit amoureux de sa sœur. C’était bien trop proche d’elle pour ne pas être écoeuré, il ne pouvait donc pas y en avoir qu’un !... Seulement elle ne l’avait pas encore rencontré… voilà tout…

« C’est assez rare aussi… »

Le flatta t elle une dernière fois. Puis elle décida de se taire à ce sujet là, songeant que comme sa sœur était loin d’être stupide, elle se douterais de quelque chose…

*En même c’est d’Alice de qui nous parlons, plus coincé émotionnellement ça n’existe pas !*

"What I've felt, What I've know, Never shined through in what I've shown. Never Free, Never Me, so I dub the Unforgiven...", chantait James d'une voix apaisante tandis qu'Alice contemplait avec satisfaction la première couche de vernis noir sur l'ongle de son gros orteil qu'elle avait posé à la perfection. Ca n'avait pas l'air lorsqu'on la voyait comme ça, mais une telle précision demandait des années d'entraînement.

Les vernis foncés -le rouge, le noir, le bleu sombre- étaient des couleurs très difficiles à poser car la moindre bavure sur la peau donnait une impression sale et ratée. Combien d'après midi avait elle passé sur ses ongles des mains lorsqu'elle avait 13 ans ? D'abord elle avait du arrêter de se les ronger comme elle le faisait étant enfant, puis apprendre à les limer de façon à leur donner une forme regardable, et enfin y apposer le vernis sans effet "renversage de pot sur le bout des doigts". Il en était de même pour le maquillage, a une époque elle adorait se dessiner de longs traits au kôl sous les yeux, prolongeant parfois avec un dessin sur le coin de l'oeil qui pouvait descendre jusqu'à sa joue. Sans compter ce qu'elle se dessiner sur les mains, les molets ou encore les épaules avec un eye-liner. Oui, le style qu'elle avait adopté lui avaient vraiment permis de gagner de la précision au niveau artistique...

Elle retrempa le pinceau dans le petit pot a moitier vide puis reporta son attention sur sa soeur qui se lançait dans une énumération des qualités de Michael. Dévoué, attachant, amusant. Elle avait oublié de préciser que pour un garçon il était plus subtile qu'il n'y paraissait, puisqu'il avait réussit d'une façon ou d'une autre à ouvrir les yeux d'Alice sur certaines choses de la vie sans qu'elle ne se sente agressée -en d'autre terme sans qu'elle ne s'en rende compte. Et pas laid non plus, ça il fallait l'admettre, Alice se prenait souvent à regarder les yeux azur de Michael, probablement la seule couleur claire qu'elle affectionnait outre le blanc bien évidement.

Et puis elles étaient visiblement d'accord sur le fait qu'il n'était pas pervers comme les autres types qu'elles avaient pu rencontrer. Lui au moins pensait à autre chose que le sexe et il était possible d'avoir une discussion cohérante avec lui. Il lui semblait même n'avoir jamais entendu un seul "elle est bonne" sortant de sa bouche. Non, il était bien trop poli et respectueux pour ça. Quoi qu'elle n'avait jamais entendu un "elle est belle" non plus. Ce garçon était émotionnellement plus froid qu'un iceberg, a moins qu'il ne s'agisse d'une timidité hors du commun...

"Rare ?"

Répéta dubitativement Alice, un rire sarcastique jaillissant soudainement de sa gorge.

"Je dirais inexistant."

Continua t elle très sérieusement, avec la haute estime qu'elle avait du sexe masculin. Bien sur il y avait certaines exception, et elle était sure de toutes les connaîtres, chacun ne présentant pas les symptômes de conneries masculines et tous pour des raisons différentes. Pour tout le reste, Alice n'avait jamais vu un garçon agir avec elle comme il aurait agit avec un de ses copains. Il y avait ceux qui la regardaient -parce qu'elle était une jeune fille et/ou parce qu'elle était gothique- et détournaient vivement le regard lorsqu'ils se sentaient grillés, essayant de reprendre contenance ou de faire comme si de rien n'était.

Alice se souviendrait toujours de la fois où elle s'était faite aborder par des garçons au QI quasiment nul à eux 5. Elle attendait tranquillement à son arrêt de bus, vêtue non d'une robe mais de son costume de latex noir. Il aurait été difficile pour elle de ne pas les remarquer, même avec toute la bonne volonté au monde: Marchant au milieu de la chaussée comme les rois de la rue qu'ils pensaient être, ces énergumènes en pyjama multicolor se donnaient les uns les autres des bourrades masculines histoire de se prouver les uns les autres leur virilité, éclatant de rires gras et bruyants. Puis, leurs radars d'oestrogène semblaient avoir détecté une présence féminine non loin de là car ils s'étaient mis à regarder dans sa direction tout en se donnant des coups de coude les uns les autres, s'exclaffant vulgairement à coup de "ohoh" et de "ouh" ou autres honomatopées témoignant de leur niveau de toute évidence hautement intellectuel. Agacée, Alice avait détourné les yeux en essayant de ne pas entendre les "wouahé l'autr' style genre !" ou "Comment qu'il y croit trop grave !" "Va-Z-i sa race que dl'a gueule" "Wesh wesh!". Quelques "Sa mère !" plus tard, Alice eut l'horreur d'entendre un "hé Mad'moiselle Mad'moiselle" résonner à ses oreilles. Froidement, elle s'était retournée pour regarder l'un des jeunes hommes se tourner fièrement vers ses copains avant de lui faire de nouveau face, comme s'il avait réussit l'impossible. "Ya mon copain là bas qui veux ton numéro mais il ose pas te le demander" expliqua t il lourdement, se sentant l'homme de la situation, ce qui lui valu bientot un "hé batard !" de la part du copain en question. Affligée, Alice décida de ne pas répondre, sachant que tout sarcasme serait malheureusement vain car pris au pied de la lettre. devant son silence, les petits copains du courageux de la bande étaient venue de leur démarche ondulante, se sentant probablement impressionant puisqu'il l'entourèrent.
-Pourquoi tu t'habilles comme ça toi ? Avait dit l'un d'eux, cherchant ensuite l'approbation de ses copains, qui ne tarda pas a fuser en échos de "ouai" "grave".
-Et toi ? Avait elle rétorqué en jetant un coup d'oeil dédaigneux au pantalon remonté sur un molet et descendu à la cheville de l'autre coté.
Visiblement étonnés qu'une femme puisse ainsi remettre en doute leurs goûts vestimentaires ils hésitèrent un instant avant de rire bêtement en se regardant les uns les autres.
Décidant de les laisser s'amuser entre copains, Alice en avait écartés deux de ses mains pour rejoindre son bus qui arrivait.
-Hé, t'es a poil sous ton truc ? Avait demandé le premier homme, peu décidé à laisser partir sa disctraction de la journée.
S'il y avait quelque chose qu'Alice détestait par dessus tout c'était le manque de respect, particulièrement à son égar. Son sang n'avait fait qu'un tour et bientôt l'homme s'était retrouvé les quatre fers en l'air, le nez ensanglanté. Le temps que ses copains puissent décider entre se foutre de sa gueule ou passer Alice à tabac, elle était déjà remonté dans le bus, le coeur battant la chamade par énervement comme par crainte qu'ils ne la suive.

Depuis, elle dédaignait plus encore les groupes de garçons qui parlaient haut et fort, les rappeurs, et évitait les hommes en général, surtout ceux qu'elle croisait dans la rue.

Selene haussa les sourcils en pinça les lèvres lorsque sa sœur souligna que ce genre de garçon n’était pas seulement rare, mais tout simplement inexistant. Savait elle à quel point elle était déprimante lorsqu’elle disait des vérités, euh, mensonges, de ce genre ? Encore une fois ça lui montrait à quel point Alice était chanceuse d’avoir Michael Corvin.

« Ca ne peut pas être inexistant… »

Tenta t elle de se rassurer. Puis un sourire étira ses lèvres quand elle compris le sens caché des paroles de sa sœur. La jeune femme ne s’en était probablement pas rendus compte mais en disant cela, elle souligner le fait que Michael était unique. Encore une chose qu’elle devrait signaler à son meilleur ami. Décidément aujourd’hui était une bonne journée pour lui !

*Pour lui oui… Mais pour toi…
-Qui sais ! Peut être que je rencontrerais l’âme sœur sur la plage tout à l’heure !
… On peut toujours rêver…*

Se dépriment doublement, Selene décida d’arrêter de pensé. Doublement car, tout d’abord elle désespéré de ne jamais la bonne personne, et ensuite parce que le fait de pensé cela lui donner l’impression d’être une petite midinette qui ne pensait qu’aux mâles… Elle pinça les lèvres en écarquillant les yeux puis se reprit :

« Sur 3 milliards environ d’hommes sur cette planète, -disons plutôt 1 milliards pour expédier les petits vieux et les bébés-, comment serait ce possible qu’il n’y ai qu’un homme sur le droit chemin ? »

Demanda t elle en jetant un coup d’œil à sa sœur, puis un sourire se dessina de nouveau sur ses lèvres lorsqu’une idée lui vint à l’esprit :

« Enfin… Dans tous les cas nous sommes gagnantes ! »

Fit elle en agitant ses orteils après avoir finit ceux du pied gauche. Satisfaite du résultat, elle s’attaqua au deuxième pied.

« … Parce que soit Michael est unique et nous devons nous estimer heureuse de l’avoir, soit il ne l’est pas et nos chances de trouver un homme bien s’agrandissent… »

Expliqua t elle avec bons sens, tout en levant les yeux au ciel. A l’entendre on aurait dit que Michael était parfait. Pourtant il était loin de l’être. Lorsqu’ils s’invitaient à dormir étant plus jeune, il ne cessait de jeter des petits coup d’œil dans sa direction –qui se voulaient discrets- alors qu’elle se changé.

*En même temps c’est un garçon, s’il n’avait pas fait ça j’aurais doutais de son hétérosexualité…*

La jeune Anglaise agita de nouveau ses orteils et hocha la tête, fière elle. Puis elle referma le flacon de vernis et se releva, écartant légèrement les orteils pour ne pas abîmer sa manucure fraîchement posée. Selene se dirigea vers la glace et en rapprocha son visage, où elle constata avec satisfaction que sa peau était encore une fois lisse et sans impuretés.

*Bien… Ca c’est fait…*

Elle se retourna vers sa sœur, appuya son bras sur la table.

« Et puis, franchement, de quoi serait constitué la population s’il n’y a pas de gentleman ? »

Reprit elle, toujours sur ce sujet de conversation. Eh bien oui, ca l’avait marqués, et alors ? Elle allait peut être finir le reste de ses jours seule ou mal accompagnée avec un macho qui ne penser qu’au sexe, tandis que sa sœur aller se la couler douce avec son meilleur ami qui était vraiment quelqu’un de bien et qui l’aimait pour ce qu’elle était, et non pour son apparence –la preuve sinon il aurait aussi bien pue aimer Selene-. Non, mais pour ça fallait il déjà qu’Alice OUVRE LES YEUX et se rende compte qu’en dehors de son maquillage noirs et de ses vêtements en cuire, els gens pouvait aussi l’aimé !

Alice haussa les sourcils septiquement lorsque sa soeur essaya de répliquer que ce ne pouvait pas être inexistant. D'après elle il n'y avait pas d'ambiguité, mais après tout sa soeur avait toujours été trop naïve. La jeune femme ne cessait pas de s'angoisser pour elle, persuadée qu'elle ne saurait pas se défendre si jamais elle tombait qur un abrutit dans la rue qui déciderait de lui faire visiter les ruelles sombres du coin. Pour cela, elle était profondément rassurée de savoir que Michael Corvin la suivait pratiquement partout où Alice ne pouvait pas la protéger elle même.

Tout en plaçant des cotons entre ses orteils avant de continuer leur manucure sombre, Alice prêtait une oreille attentive aux paroles de sa soeur. Certe, sa théorie avait du sens, sur 3 milliards d'hommes il devait bien y en avoir un qui était dans le droit chemin hors leur ami. C'était possible mais il se cachait bien. Ou alors il n'y en avait pas et Michael n'était pas un "vrai garçon", autrement pas un de ces macho égocentrés qui ne pensaient que par le bout de peau qui pendait entre leurs jambes et qu'ils considéraient comme l'incarnation de leur puissance et de leur masculinité. C'est qu'il fallait les voir comparer leurs tailles entre les cours, à croire que le moindre milimêtre faisait une différence capitale avec leur voisin ! pathétique, n'avaient ils pas comprit qu'ils avaient tous une paire de fesse, une paire de couilles et un pénis ? Ils étaient tous les mêmes, et peut importait ce qu'ils avaient entre les jambes ou s'ils avaient un visage de dieu sur terre, la vraie différence se trouvait en eux, et ça ils ne semblaient pas le comprendre.

*Sans compter que ce n'est pas la taille qui compte mais comment on s'en s...
-Bon, ça va !*

S'enguela t elle mentalement, trouvant que ses propos s'apparentaient brusquement trop à ceux des stupides midinettes qui fantasmaient bruyament dans les toilettes des filles. D'un autre coté elle pouvait comprendre les mecs : face à ces ovaires ambulants, il était difficile de se voir autrement qu'en couille géante...

Alice ne put répirmer un petit rire, sincère cette fois, aux remarques idéalistes et rêveuse de sa soeur.

"Et on fait quoi dans le cas où il est unique, on se le partage ?"

Plaisanta t elle. Inutile de lui faire par de sa dubitativité face à ses théories sur le monde qui malheureusement pour elle ne marchait pas comme ça. Et puis de toutes manières "trouver un homme bien" ne faisait absolument pas partie des priorités d'Alice. Elle préférait retarder au maximum le moment de croire qu'un d'eux était différent des autres, tomber enceinte et se retrouver à la rue avant de sauter sur le premier pervers pour l'épouser et tenter d'avoir une situation confortable. Ca non, elle s'était juré de ne jamais faire les erreurs de sa mère. Cette idiote lui avait confié qu'elle n'aurait jamais soupçonné leur véritable père de l'abandonner ainsi.

Enervée à cette pensée, Alice arracha vivement sa deuxième chaussette et la jeta brutalement a terre avant de reprendre soigneusement l'application de son vernis sur l'autre pied, pendant que le premier séchait, orteils en évantail maintenus écartés par le coton.

"De Loosers, d'escrocs et de pervers ?"

Répondit Alice lorsque sa soeur demanda par pure réthorique de quoi était constituée la population. Elle termina rapidement de maquiller son petit orteil et l'admira un instant avant de relever la tête vers sa soeur qui était désormais en face du miroir et la regardait.

"Et franchement Selene, qu'est ce que ça peut nous faire ?"

Demanda t elle sérieusement quoi que d'une vois plus douce que d'ordinaire. Elle ne voulait pas blesser le petit coeur plein d'illusion de la jeune femme aux grands yeux noisette encore emplis d'innocence.

"Nous avons tout sauf besoin d'eux pour exister."

Un large sourire se dessina sur les lèvres de Selene lorsqu’elle entendit le rire sincère de sa sœur. C’était rare mais lorsqu’elle le faisait, ça rappelait à la jeune femme pourquoi elle voulait toujours divertir Alice. Comme quoi ce n’était pas peine perdue ! C’est donc satisfaite que la jeune femme s’assit plus confortablement sur son lit, étendant ses jambes devant elle.

Elle leva les yeux au ciel lorsque Alice proposa de se partager Michael

« Je te le laisse, ça ira… »

Marmonna t elle en se passant une main sur la nuque.

Les premières notes de la chanson « All these things I Hate » de Bullet For My Valentine retentirent dans la pièce et un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune Anglaise. Certes ce n’était pas tout à fait le genre de musique qu’elle écouter, mais c’était le groupe préféré de Michael Corvin, et à présent, lorsqu’elle l’entendait, elle pensait à Michael. Le début de la musique était très mélodieux et le chanteur avait une voix douce… Mais dés le refrain il se mettait à crier. Elle devait avoir 16 ans lorsqu’un jour qu’elle passait chez Michael, son ami d’enfance avait absolument voulue lui faire découvrir ce « fantastique groupe ». Non contraignante de nature, elle avait poliment accepté. Cependant elle c’était vite crispé au refrain. Michael avait haussé un sourcil « Il y a un problème? » avait il demandé. Puis il avait ajouté que ce groupe de Métal était relativement doux par rapport aux autres, ce qui eut le don de ne pas donner envie à la jeune femme d’en écouter.

Selene fronça les sourcils quand sa sœur expliqua de quoi la population masculine était constituée. Tous ces mots ne convenaient décidément pas à la jeune Anglaise qui plissa le nez. Elle tenta de chercher dans son entourage une exception qu’elle pourrait lui donner en exemple puis soupira, dépitée de ne point trouvé.

Il faut dire qu’elle ne connaissait pas beaucoup d’homme : tout d’abord il y avait Patrick, qui était le parfait exemple du looser escroc pervers, et ensuite il y avait Michael, pour passer du tout au tout. Enfin il y avait tous ces glandeurs d’adolescent qui avait une qu * ue à la place du cerveau.

*Alice es tu là ?*

La jeune femme releva les yeux vers sa sœur lorsqu’elle lui demanda ce qu’elle en avait à faire.

*Parce que si ce que tu dis est vrai, je ne pourrais pas trouver mon prince charmant, je ne pourrais pas me marier par amour, avoir des enfants, être heureuse et vivre mon conte de fée… Parce que si ce que tu dis est vrai, comment certaine personne pourrait qualifié leur relation ‘d’amour’?*

« … Rien, enfaîte, tu as raison. »

Sourit elle quoi que quelque peu amèrement. Puis sa sœur ajouta qu’elles avaient tout sauf besoin d’hommes et une petite moue se dessina sur les lèvres de Selene. Comprenant que la conversation tourner au vinaigre, la jeune femme décida qu’il était le moment d’aller à la plage avant la dépression.

« Sans doute oui, bon, je vais faire ma visite, je reviens ce soir ! »

Lança t elle en se pencha vers sa sœur pour déposer un baiser sur son front. Puis elle remit son paréos autour de ses minces hanches et après lui avoir adressé un grand signe, elle s’en alla.