Everybody Dance Now !

[Libre]

Vendredi soir.
Jeliza avait décidé de sortir un peu. Ne connaissant personne ou presque sur l'île bien que cela faisait plus d'un an qu'elle avait emménagé ici. La solitude ne la pesait pas, non pas du tout. Elle avait des nouvelles de ses amis à L.A. et puis connaissait quelques touristes. Mais les touristes repartaient un jour ou l'autre, et la jeune brunette redevenait seule à nouveau. Et quoi de mieux pour ne plus être seule qu'un virée en boîte ?

La jeune fille y avait mis les pieds quelques fois au début de son arrivée mais s'était vite lassée de danser seule sur la piste de danse et ne s'éclater avec personne. Alors pourquoi y retourner ce soir ? Bonne question à laquelle elle même ne saurait pas répondre, juste une envie. Dans sa maison sur pilotis, sur fond de musique débile, la brunette se préparait. La penderie fut toute retournée pour être un tant soi peu présentable. Après de multiples changements, son choix s'arrêta sur une petite robe blanche à fine bretelles et s'arrêtant au dessus du genou. Pas méga sexy mais sympa pour danser et confortable. Chaussures ? Oui, encore fallait il qu'elle se réhabitue aux petits talons. Hé oui, c'est ça quand on vit en tongs toute l'année. Alors elle s'entraînait en déambulant dans l'appartement, à la recherche de son maquillage ou de bijoux. Après une longue préparation, Jeliza se regarda dans le grand miroir de sa chambre. Pas mal ! Résumons : petite robe blanche, talons de quelques centimètres de même couleur, cheveux bruns légèrements ondulés tombant, des yeux noirs réhaussé par un trait d'eye-liner et du mascara noir et une bouche délicatement glossée. Satisfaite du résultat, elle prit son sac et partit pour la boîte en enfourchant son scooter. Celui là croupissait dans un coin, elle ne l'utilisait presque plus car elle préférait son vélo.

Devant la boîte, elle gara son scooter et y fit son entrée. Tout de suite la brunette fut prise par l'ambiance et la musique. Cela la prit au corps avec une telle force qu'elle ne se fit pas prier pour se laisser embarquer par la musique. Et elle dansa, dansa jusqu'à en avoir mal aux pieds. Mais un tel bonheur qu'elle ne sentait presque rien.

Au bout d'un moment, la soif l'envahit et elle se dirigea vers le bar pour commander quelque chose. Elle s'assit sur une des hautes chaises et appela le serveur.

Une vodka-orange s'il vous plait.

Pas grande buveuse en règle général, mais en fête il fallait faire l'exception bien que boire seule n'était pas vraiment le top. Tant pis, on faisait avec ce qu'on avait ...

¤ Poisson Chat ¤ Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 02/07/2006

Ce n'était pas forcément l'endroit que Mat préférait dans l'île. Il était plus à même d'apprécier les immensités des paysages, le bleu de l'Océan, la verdure de la forêt vierge et toutes ces beautés qu'il y avait sur l'île. Mais s'il voulait rencontrer du monde en cette période creuse ou les vacanciers se faisaient rare, il avait tout interêt à se rendre dans un lieu branché. Justement le zéphyr en était un ! Avec ces murs bizarres, donnant directement sur les poissons et sur la mer. Cet immense aquarium qui ne laissait personne indiférent quand il se retrouvait la dedans.
Qui est dans l'aquarium ? Peut-être qu'à bien y regarder c'étaient les danseurs sur la piste qui faisaient l'effet de se retrouver emprisonnés à la vue des poissons qui gravitaient tout autour.
Mat s'était dirigé immédiatement vers le bar, le reste ne l'interressait pas beaucoup. Il n'aimait pas trop danser, et n'avait pas envie de se donner en spectacle.

* Un piètre spectacle ceci dit ! *

Les gens dans la boite faisaiennt ça mieux que lui, et cela ne le gênait pas qu'il continuent sans prendre attention à lui.
Alors une jeune femme s'approcha. Il ne l'avait pas vu arriver, elle commanda quelque chose au barman et lorsqu'elle fut servi, elle croisa le regard de Mat qui se sentit gêné de l'épier ainsi.
Il lui fit un petit sourire et marmona quelque chose qu'elle n'entendit sûrement pas.

Bon d'accord, une vodka-orange n'allait pas soulager sa soif mais si c'était pour boir des jus de fruits, elle aurait mieux fait de rester chez elle devant la télé avec un bon pot de crème glacée à manger à même la cuillière. Pour une fois que Jeliza sortait, elle pouvait bien en profiter un petit peu non ? Assise sur sa chaise avec son verre devant elle, la belle brune se retournait pour regarder les danseurs. Ne pas se moquer puisqu'elle était au milieu de cette foule il y a à peine quelques minutes. En ce remettant face au comptoir, la jeune femme tourna la tête et rencontra le beau regard d'un jeune homme. Surprise au premier abord, Jeliza lui sourit à son tour en montrant ses jolies dents blanches. L'inconnu lui dit quelque chose qu'elle ne comprit pas, trop de bruit sûrement. Il n'avait pas l'air d'un dragueur, ils pouvaient bien discuter un peu. Et s'il s'avérait trop boulet, la péruvienne l'enverrait paître. Approchant un peu sa tête vers lui, elle lui adressa la parole.

Excusez moi, je n'ai pas entendu un mot de ce que vous avez dit.

Le tact n'était pas forcémment sa première qualité, mais la gentillesse oui. Elle avait vu au long de la soirées des filles refouler des gars avec une méchanceté hallucinante, sauf si bien sûr le type était un gros lourdeau.
Mais lui n'en avait pas l'air, et Jeliza avait envie de se lier avec des gens. La solitude la pesait, il fallait l'avouer ...

¤ Poisson Chat ¤ Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 02/07/2006

Mat fut surpris lorsqu'elle s'approcha vers lui. Il craignit un instant qu'elle vienne manifester son mécontentement d'avoir été ainsi épiée, surveillée, matée peut-être. Mais les sons qu'il entendit n'avait rien de vindicatifs, et il en fut grandement soulagé.
Mat posa alors son regard dans les yeux de la jeune femme, et ce fut ce qu'il n'aurait jamais du faire, car il ne put par la suite pas aligner deux mots cohérents sucéssivement :

" Je ... euh non rien ! ... Enfin je me disais ... que ... j'étais .... Enfin, c'était pas ... volontaire ! "

conscient qu'il avait fait une entrée en matière complètement déplorable, il tenta de retrouver un peu de consistance devant cette inconnue qui l'avait ainsi troublée :

" Je vous offre un verre ? "

Manque de pot, la demoiselle était déjà servie, et il allait avoir du mal à rattraper la situation Il conclut donc piteusement :

" Ou vous me mettez un rateau tout de suite ? "

Son sourire, c'était peut-être la seule chose qui pourrait le sauver dans cette histoire, et il le plaça à ce moment là, pour montrer qu'il n'avait pas de réelle mauvaises intentions

Jeliza avait essayé de comprendre de ce que disait l'inconnu et la réponse de celui ci fut complètement denuée de sens. Apparemment, la jeune femme avait du lui faire peur ou peut être un grand timide ... Enfin pour un début de conversation, c'était pas terrible et elle fit un une drôle de tête avec ses sourcils un court instant avant de reprendre un léger sourire amusé. Les garçons étaient décidemment bien étrange et sur l'île, cela n'était pas différent qu'ailleurs.

L'humour était une qualité que Jeliza appréciait chez toute personne, peu importait son sexe. Mais les gens trop sérieux l'ennuyait et elle les évitait tant qu'elle le pouvait. Cet homme en était doté et cela ne fit qu'agrandir son sourire quand il lui proposa un verre et puis lui parla de râteau. D'ailleurs cette dernière phrase la fit même rire brièvement, peu de personnes pouvaient se vanter de dire ces mots avec tant de naturel. Et puis son sourire la calma. Très joli sourire qu'elle lui rendit en souriant elle même de toutes ses dents blanches.

J'ai l'air si méchante que ça pour que vous begayiez et ayez peur d'être rembarré ? Va falloir que je change d'allure alors !

Surtout que la jeune fille était l'inverse de la méchante qui rembarrait à tour de bras. Jeliza, la gentille nana toute douce était plutôt le contraire malgré un caractère bien trempé. Marquant une pause dans sa phrase, elle reprit.

Mais pour commencer vous pouvez me dire votre prénom, ce serait déjà un début !

¤ Poisson Chat ¤ Nombre de messages : 63 Date d'inscription : 02/07/2006

Mechante ? Non elle ne le paraissait pas du tout, mais hypnotisante et déconcertante, elle l'était au point d'avoir fait begayer Mat.
Mais elle ne semblait pas non plus rancunière face à sa mauvaise entrée en matière, et visiblement elle était plutôt amusée de la situation. Mat en profita pour se relacher un peu et faire redescendre la pression.
Il se présenta avec une confiance retrouvée :

" Mat ! Je m'appelle Mat ! "

Il la regarda longuement en attendant sa réaction. Elle avait de jolis cheveux bouclés et bruns, et des yeux qui disaient beaucoup de choses.
Mat essaya de faire en sorte que son regard ne soit pas trop intrusif ni envahissant, puis il reprit la parole avec un léger sourire :

" Mais ce n'est pas la peine de changer quoi que ce soit vous êtes très ... très ... "

* belle *

" ... enfin voilà quoi ! "